***Promouvoir les femmes pour leur accès aux postes de dirigeantes de grandes entreprises et institutions
La 5e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5) est une occasion unique d’accélérer le développement durable dans les pays les moins avancés d’accélérer le développement durable dans les pays où le changement est le plus nécessaire.
Les 46 pays les moins avancés (PMA) du monde sont engagés dans une course contre la montre pour progresser dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable. Le secteur privé a un rôle essentiel à jouer pour créer des opportunités pour réaliser ce potentiel et accélérer la croissance durable dans les PMA au cours de la décennie à venir.
Dans tous les pays et toutes les régions, les femmes sont confrontées à de nombreux obstacles qui les empêchent d’accéder à des postes de direction dans le secteur privé et plus généralement de participer à l’économie. Dans le cas des pays les moins avancés, ces obstacles sont amplifiés par des problèmes de développement persistants et aigus, notamment des niveaux élevés de pauvreté, des infrastructures déficientes, des capacités de production limitées et une main-d’œuvre majoritairement peu qualifiée, qui affecte surtout les femmes et les filles. En conséquence, les entreprises dirigées par des femmes sont encore assez limitées dans la plupart des PMA, malgré une augmentation constante de l’aide en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Cet événement spécial a vu la participation 07 femmes dirigeantes d’entreprises dans une conversation animée sur la manière dont les pays, les organisations de la société civile et le secteur privé peuvent travailler ensemble pour promouvoir le leadership féminin dans ces économies émergentes.
Mme Fatou Sow Kane présidente directrice générale d’Expresso qui est le troisième opérateur de télécommunications du Sénégal est revenu sur son parcours dans le monde de la technologie et de l’innovation. « J’ai été la première femme à m’assoir à la table du conseil d’administration de l’entreprise et j’ai fini par en être la PDG » a-t-elle déclaré à l’entame de ses propos. Et de rajouter : « Je milite pour l’éducation des filles surtout dans le domaine de la science et de la technologie car nous devons relever le défi de la représentativité des femmes/filles dans ces milieux dit réservés aux hommes mais nous devons aussi travailler sur les rapports femmes-femmes ». Cette déclaration a fait sourire plus d’une car le débat sur la solidarité féminine est de plus en plus mis sur la table dans le plaidoyer pour l’accès des femmes aux postes de prise de décision. Mme Kane a aussi rappeler que tout au long de son parcours elle a souvent eu la confiance et le soutien des hommes mais pas celui des femmes de son milieu.
Mme Delphine Traoré directrice exécutive de Allianz Africa souhaite que l’on mise sur l’éducation et le leadership des filles. « Le meilleur investissement que l’on peut faire si on espère voir de plus de femmes à la tête de grandes entreprises il faut que les filles reçoivent la meilleure éducation possible car les compétences s’acquièrent avec le temps mais la base c’est l’accès à une éducation de qualité » a-t-elle répondu suite à l’interpellation d’une participante sur le faible taux de filles dans les universités africaines.
Au sortir de cette rencontre, l’ont retient que des efforts supplémentaires doivent être fait pour la promotion de l’éducation des filles dans les PMA, l’accès des femmes à des financements importants et pour la vulgarisation des rôles-modèles qui serviront d’exemples concrets à des millions de jeunes filles sous la pesanteurs de croyances socio-culturelles qui peuvent freiner leur ambition.